Toute le monde aime Clara

Toute le monde aime Clara

Je ne suis ni masochiste ni méchante, je suis curieuse.

Curieuse de savoir jusqu’à quel niveau de médiocrité David Foenkinos peut descendre et pour combien de temps Gallimard va l’honorer de sa collection blanche. Pour mesurer ce phénomène (qui me fascine autant qu’il m’irrite), je me farcis quelquefois un livre de ce littérateur mondain.

Dans son dernier roman, les chutes sont prévisibles, les références rebattues et les péripéties si bâclées qu’elles en perdent leur crédibilité. Mal construit aussi, avec l’impression d’avoir entre les mains un patchwork d’histoires rafistolées et artificiellement liées entre elles (Clara + Ruprez).

Un récit rédigé avec Paris-Match et Wikipedia, le parfait combo pour racoler et donner l’impression d’avoir travaillé son sujet. Ça sonne faux. L’auteur mériterait d’ailleurs le quolibet de « Faux’nkinos ». Voici quelques exemples de pages consternantes : 24, 45, 50, 64, 91, 148…

Parlons de son style, fait de dialogues indigents et de phrases trop courtes, balancées comme s’il fallait se débarrasser des mots. Elles n’ont qu’une fonction : préparer le terrain à des punchlines suffisantes que ses « Fan’kinos » citeront dans leurs chroniques.

Autres défauts :  l’abus du questionnement (un subterfuge pour s’épargner la réflexion) et du mot « destin » (qui lui permet de parer les incohérences et les absurdités de son récit). Je déplore aussi l’usage saugrenu des notes de bas de page qui soulignent tantôt la couleur d’une asperge, tantôt un élément de l’intrigue qui méritait un traitement plus flatteur.

Et puis cette manie de se regarder le nombril, cette fois-ci en évoquant des ateliers d’écriture et les tourments d’un écrivain incompris. Ne vous inquiétez pas pour David Foenkinos. Il sera encore invité à la Bande Originale de France Inter et dans tous les cocktails où il se présentera, on louera son affabilité légendaire.

Appréciation : 🔪🔪

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