Il est urgent de relire les classiques.  Alice Ferney m’avait prévenue : « je lis rarement les romans contemporains, ils ne m’apprennent rien. Je préfère les classiques. Toi aussi, tu arriveras un jour ou l’autre à cette conclusion,

Il est urgent de relire les classiques. 
Alice Ferney m’avait prévenue : « je lis rarement les romans contemporains, ils ne m’apprennent rien. Je préfère les classiques. Toi aussi, tu arriveras un jour ou l’autre à cette conclusion, à force de t’épuiser sur des rentrées littéraires à répétition ».
Je ne l’avais pas crue, je m’étais défendue, argumentant qu’à chaque époque son lot de génies. Or les génies sont rares et la production littéraire, beaucoup trop grande.
L’inégalé Umberto Eco en parle dans une de ses conférences. Un classique est un livre qui a traversé le temps, survécu au filtrage historique et s’est imposé sur le principe du « consensus gentium » selon lequel l’approbation du plus grand nombre revêt une certaine valeur. Le phénomène est mystérieux : pourquoi Alexandre Dumas s’est-il installé dans la mémoire collective au détriment d’Eugène Sue ? 
La question du classique me tracasse. Le classique est un best-seller comme la Bible, Les Misérables ou le Petit Prince. Avec humour Umberto Eco ajoute : « un classique est un roman que tout le monde hait parce qu’on nous oblige à le lire à l’école ».
Je pense que nonobstant les suspicions dont il peut faire l’objet, le classique réunit deux qualités majeures : l’intemporalité et l’universalité. Il touche le plus grand nombre de manière intime et inédite.

La patience des traces

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Les exilés

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