Opium Poppy

Quand enfance rime avec violence. À propos de “opium poppy”. Quand le médecin de la croix rouge tombe sur Alam, voilà ce qu’il rapporte :”vêtu des hardes ordinaires aux bergers illettrés des montagnes, celui-là portait curieusement des sandalettes de cuir. Les yeux clos, il saignait du nez et des lèvres; une expression d’infini détachement flottait sur ce beau visage près de se transformer en masque de poussière”. Comment un enfant de onze ans peut-il se résigner aussi facilement à la mort? Quelle folie amène les hommes à sacrifier leurs fils ? Pour y répondre, Hubert Haddad nous conduit d’abord à Kandahar où Alam fait connaissance avec la guerre. Il semble qu’en temps de guerre la violence s’immisce en chacun, tel un virus et que les enfants deviennent accessoires. Alam doit son salut à sa vilaine blessure. Une douile et une émeraude en poche, il rejoint la France et se cherche une famille parmi de mauvaises fréquentations dont Poppy, la tendre camée, est la figure maternelle et dérisoire. Le roman de Hubert Haddad est un plaidoyer pour ces enfants soldats qui furent les témoins et les acteurs de combats qu’ils n’auraient jamais dû connaître.

Bilan : 🌹🌹🌹