Lulu

Lulu

Lulu collectionne les bouteilles à la mer. N’est-ce pas merveilleux ?
Comme son prénom le sous-entend, le petit garçon tient d’un chanteur vénéré reconnaissable à sa barbe de trois jours et à ses vestes en jean. Il en avait laissé un exemplaire chez sa mère. Superstitieuse, elle n’avait pas osé la décrocher de sa patère, au cas où il se déciderait à revenir la chercher.

De son illustre père, Lulu a hérité une composition chétive et une faculté à reconnaître la beauté, où qu’elle réside, avec : « une évidence : je ne dois pas quérir la facilité, mais la rareté ».

Lulu accumule et constitue, au fil de ses balades sur la plage, un cabinet de curiosité compulsive, à la limite de la syllogomanie. Sa bizarrerie l’isole mais parfois, il tombe sur des plus fous que lui. Il y a Félicie (félicité), la dame qui cherche les pièces et les bijoux enfouis sous le sable. Et puis Ferry (Féérie), le correspondant qui, lui aussi, amasse les bouteilles dans son musée particulier.

Je me suis laissée porter, au gré des chapitres, par la nostalgie de ce roman, petit par la taille, grand par la bonté et l’intelligence. Il y a un premier degré, d’une grande poésie. Il y a un second degré, psychanalytique et jouissif.

Un premier roman de bon augure.

Bilan : 🌹

Sa préférée

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Dessous les roses

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