Obéissantes et assassines
Je n’ai rien capté.
Ou je suis complètement débile, ou je ne sais pas lire entre les lignes. Parce que croyez-moi, j’ai fait de grands efforts pour percer le mystère de ce texte, pour y trouver un sens caché, une métaphore qui satisfasse ma curiosité de lectrice et me permette de faire la maline dans ma chronique du vendredi. Échec, niet, nada, walou, sésé (en langue soussou).
On complimente souvent les bons écrivains pour la fluidité de leur écriture, pour leur capacité à se placer au niveau de chacun sans pour autant abaisser leur niveau d’exigence. Ici, les mots s’embourbent. Sarah Bernstein a des nœuds dans la tête et semble compter sur nous pour les démêler. C’est qu’on n’a pas que ça à faire Madame ! On bosse, on a des romans qui nous attendent.
L’éditeur nous parle de gothique… Je n’aurais pas dû regarder la quatrième de couverture parce qu’au bout de dix pages, je ne voyais plus qu’une espèce de valkyrie déglinguée, un genre de Nina Hagen bourrée (pléonasme) ou mieux, de Diane Dufresne (puisqu’on est au Canada – pour ceux qui ont la ref) déclamant des jérémiades incompréhensibles au fond d’un igloo.
Et l’histoire ? Une sœur déprimée qui se met aux petits soins de son frère dans un village dont elle ne connaît pas la langue et où les animaux de ferme vivent mal la politique douanière de Donald Trump (du moins c’est mon analyse). Tout est dit p161 : « Les visages des villageois me demeuraient illisibles, aussi illisibles que leurs langues, que leurs lois, que la contrée elle-même ». Ouais, illisible. Au moins, au Burning Man, on se déhanche à poil, on prend des cachets roses et on regarde brûler des cagettes. C’est sans ambition mais ça a le mérite de la clarté.
Appréciation : 🔪