Kiffe kiffe hier ?

Kiffe kiffe hier ?

Pas trop kiffé.

Faïza Guène ne manque pas d’esprit mais elle ne propose rien de neuf la meuf, une énième tartine d’autofiction déguisée, un blog destiné à faire ricaner ses copines. Elle agace plus qu’elle ne ravit, abusant de pirouettes égocentrées :

- La manie de mettre des mots en majuscule pour montrer qu’elle sait crier

- L’autocongratulation sur l’usage décalé des langues étrangères ou sur ses jeux de mots douteux (niveau cabaret Don Camilo, exemples aux pages 143, 196 …)

- L’interpellation du lecteur pour qu’il admire son génie

- La tendance à se regarder écrire, à commenter ses trouvailles (ex. p54)

On est condamné à suivre les banales étapes de la vie conjugale de son alter-ego Doria (union, procréation, séparation, remise en question) que ses observations lumineuses sont censées rendre dignes d’intérêt.

Il reste quoi ? Le chapitre 9 assurément, quelques bons mots ici et là (pages 89, 126, 223, 241) mais beaucoup d’ennui.

Dommage. Quand elle invite à tomber les œillères, à regarder le monde en face, elle devient pertinente. Sur la laïcité, la République, l’intégration des arabes ou la radicalisation, ses réflexions ont le mérite de la franchise (quoiqu’un peu victimaires).

Ce livre a tout d’une commande d’éditeur : « S’il te plaît, Faïza, peux-tu nous écrire la suite de « Kiffe kiffe demain ? Ça va cartonner ».

Non, je ne m’abonnerai pas au compte @dorialamalice.

Bilan : 🔪

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