Fief
Du splif, des taffes, des baffes et des bourre-pifs. À propos de « Fief ». De la castagne, de la fumette et au milieu, un peu de littérature, du moins dans les cents premières pages. Après, tout devient moins caricatural, et plus authentique. Sans doute parce qu’on s’habitue enfin aux personnages et que l’auteur ne leur cherche plus d’excuses. En bref, Fief est une plongée en apnée dans une bande de jeunes noyée par leur ennui. Chapeau bas à l’auteur, c’est difficile de parler de gens qui ont peu de culture et dont la seule occupation est de zoner. Dur pour les dialogues. D’ailleurs à chaque fois qu’une référence est sortie par les héros (Voltaire, Barjavel), ça sonne faux dans ce concert de jurons et de mollards. Les passages les plus réussis sont ceux où l’action est à son paroxysme, le sexe avec Wanda, la boxe avec Pierrot. C’est là que la prose de Lopez fait mouche. Sinon, mieux vaut se rouler un joint pour supporter le désoeuvrement de cette jeunesse.
Bilan : 🔪🔪🌹