Bonne élève
Zéro pointé. À propos de « Bonne élève ». Une étudiante originaire de Buenos Aires part à Londres pour y faire ses études et, avec un peu de chance, y trouver un emploi stable. Elle pensait fuir la misère mais c’est une autre misère à laquelle elle est confrontée dans cette Angleterre de l’après Brexit où les étrangers ne sont plus les bienvenus. Un pitch prometteur donc, d’autant que les éditions Notabilia nous ont confectionné, comme à leur habitude, une belle couverture, graphique, épurée, très réussie. J’ai le regret de vous annoncer sue ce livre n’est pas à la hauteur de sa parure. On y tourne en rond comme cette pauvre étudiante, entre des scènes dignes de « l’auberge espagnole » en plus trash ou de « Ken Park » en plus soft, souvent à la limite de l’incongru. Dommage, parce que le thème du prolétariat étudiant international est très intéressant, à l’heure de la globalisation et des horizons nationaux bouchés. L’héroïne argentine se mutile pour oublier ses frustrations, ses déceptions et la pression qu’elle subit, à distance, de la part de sa mère qui a placé en elle toutes ses espérances et qui l’esponne par débit de carte bancaire interposé. Mais là encore, l’auteur ne va pas au bout de ces plaies, de leur signification. Rien de spécial donc, dans ce petit roman qui a le mérite de se lire vite.
Bilan : 🔪🔪