Concours pour le paradis
Le ciel attendra. À propos de « Concours pour le paradis ». À Venise, la fresque qui doit représenter le paradis est sujette à controverses : quelle part de divin ? Quelle place y auront les hommes ? L’auteur n’a jamais tranché. Tantôt la toile est au centre du récit, tantôt ce sont les peintres qui occupent le devant de la scène. Cette hésitation constitue la force et la fragilité de ce roman dont l’érudition enlève parfois aux personnages leur part d’humanité. À certains moments, j’ai eu le sentiment que les références historiques étaient plaquées gratuitement. L’écriture est sage, académique; elle ne conviendrait pas au Caravage. Il plane aussi sur ce livre l’ombre de Dominique Fernandez qui a consacré sa vie et son oeuvre aux coulisses de l’histoire de l’art italien. Non que Renucci fasse moins bien (et ça repose de ne pas lire des odes au cazzo toutes les dix pages) mais j’ai ressenti une forte impression de déjà-lu. Il n’en demeure pas moins que ce roman donne envie de redécouvrir l’oeuvre et de l’observer avec plus d’attention.
Bilan : 🌹🌹🔪