Cette année de commentaires est à l’image de notre société : dénuée de nuances et prisonnière du radicalisme.
C’est le diktat des amalgames, des jugements hâtifs et des raccourcis. La mesure est proscrite, l’emportement de rigueur.
Je prends l’exemple d’une bookstagrammeuse dont je tairai le nom pour ne pas l’humilier. La demoiselle m’a critiquée pour avoir recommandé « Houris », au motif que son auteur s’est inspiré de la vie d’une personne réelle.
Deux lignes plus loin, elle m’enjoint à ne pas séparer l’auteur de son œuvre.
Trois lignes plus loin, elle me demande ce que je fais du peuple palestinien.
Quel rapport ?
Est-il possible d’aimer « Voyage au bout de la nuit » de Céline tout en abhorrant ses textes antisémites, d’apprécier l’humour juif sans ignorer la destruction de Gaza, d’avoir adoré vivre dix ans en terre d’Islam tout en détestant le niqab, de condamner l’esclavage tout en refusant de diaboliser les figures historiques qui l’ont toléré en leur temps, d’aimer les animaux tout en se régalant d’une entrecôte… de chérir la cuisine italienne tout en boudant les gnocchis ?
Lire, lire, lire !
Lire pour s’imprégner d’opinions différentes, se remettre en question, découvrir de nouveaux horizons de la pensée.
La lecture, parce qu’elle stimule la réflexion, est un antidote au radicalisme.
C’est pourquoi, en 2025, j’utiliserai #penserdélivre dès qu’un ouvrage nous éclaire.