Accrochages

Accrochages

Se retrouver en famille, c’est comme allumer une clope à la station essence.

La fête de Ray n’a rien d’un réveillon. Pour son vernissage à la maison, il a convié tout le gratin mondain londonien et sa tribu, sa femme artiste en tête, est au garde à vous. Ou presque. La promesse d’apothéose fait long feu. Et si ça implose ?

Le joli tableau familial s’écaille. L’exposition est propice à tous les accrochages (superbe titre) entre une mère lassée de son statut de faire-valoir, des enfants qui vivotent dans l’ombre de leurs parents et un père, Ray, si odieux et narcissique qu’il en devient caricatural. Les masques tombent, les inimitiés éclatent, l’union sacrée se fracasse.

Les membres de la famille sont habilement dépeints mais la galerie des personnages secondaire, elle, manque de finesse et d’excentricité. J’en attendais trop, influencée par mes lectures passées de Julian Barnes ou de David Lodge.

Je pense aussi qu’il nous manque (nous Français) certaines références pour apprécier ce roman à sa juste valeur. Autant je comprends la « private joke » sur la complexité de Circle Line (the yellow one), autant je ne connaissais pas les célébrités mentionnées par l’auteure.

Je recommande ce roman (au final bâclé, emballé comme un fish & chips de troisième catégorie) à toutes le copines qui ont sacrifié leur carrière pour ne pas nuire à celle de leur mari.

Bilan : 🌹

Vous ne connaissez rien de moi

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Au printemps des monstres

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