Je crois que je suis fâchée avec la résilience, la bienséance, la bienveillance… ces valeurs molles qui affadissent la pensée.
Allez, le palmarès.
Prix du roman qui n’existe pas ou alors qu’on m’explique ce qu’on entend exactement par « roman » :
Le mont Fuji n’existe pas, d’Hélène Frappat.
Prix du roman commandé et rédigé pour des lectrices de magazines féminins dépressives :
La définition du bonheur, de Catherine Cusset.
Catherine Cusset est une écrivaine surestimée et surévaluée.
Prix du roman qui, en mélangeant les genres (aventure et fable écologique), devient indigeste sinon ridicule :
Femme du ciel et des tempêtes, de Wilfried N’Sondé
Prix du roman dont l’auteur confond l’écriture d’un récit avec celle de sketchs satisfaisant le « prêt-à-ricaner » bon teint :
Le bonheur est au fond du couloir à gauche, de JM Erre.
À mon désespoir, Florent Oiseau et son « Les fruits tombent des arbres » en est proche.
Cette année, Camille Laurens a décroché la timbale de l’hypocrisie. Elle ne comprend toujours pas qu’on ne puisse être juge et partie.
Il aura fallu cette polémique pour que le Goncourt change (enfin) ses règles.
En 2022, nous verrons si Houellebecq poursuit sa dégringolade commencée avec « Soumission », et si Foenkinos a mijoté une daube aussi mauvaise que « La famille Martin ».