Je le rappelle : j’achète l’intégralité des livres que je chronique et je n’accepte aucun partenariat rémunéré.   Cette année encore, j’ai vu des comptes perdre leur âme en faisant la promotion de choses qui n’avaient rien à voi

Je le rappelle : j’achète l’intégralité des livres que je chronique et je n’accepte aucun partenariat rémunéré. 

Cette année encore, j’ai vu des comptes perdre leur âme en faisant la promotion de choses qui n’avaient rien à voir avec la littérature, ou en abandonnant leur perspicacité aux maisons d’éditions qui les rétribuent. Nous ne boxons pas dans la même catégorie. J’ai pu m’en rendre compte lors de ma participation (masquée) à un débat du Festival de la littérature de Metz. Ces comptes font du placement de produits. Zéro recul, zéro analyse.

Moi, je conçois les réseaux sociaux comme un espace alternatif. 

Je me méfie des journalistes qui y encensent leurs amis journalistes qui écrivent. Tout cela rend le milieu littéraire consanguin et suspicieux.

Cette année, les prix littéraires ont été à la hauteur. Je ne parle ni du Renaudot ni du Médicis. Amélie Nothomb m’ennuie. Quant à Christine Angot, nous finançons sa psychothérapie depuis trente ans. Il est important que son cri soit entendu. De là à en récompenser l’énième variation...

La surprise est venue du Goncourt, attribué à l’excellent roman de Mohamed Mbougar Sarr.

Cette année, Philippe Rey, La Table Ronde, Monsieur Toussaint Louverture, Christian Bourgois et Liana Lévi m’ont ravie. Actes sud et Grasset m’ont déçue.

Je juge le livre et non l’auteur. Je peux adorer un livre du très agaçant Yann Moix et trouver nul le dernier ouvrage du délicieux JMG Le Clézio.

Cette année, j’ai eu la confirmation de l’importance de mon anonymat. Il est impossible de parler objectivement d’un livre si on en connaît l’auteur. J’ai conscience que cette posture est arrogante et qu’elle me prive de belles rencontres. C’est la rançon de ma liberté.

Alors WTF ? Mon bonheur, je le reçois des personnes qui me suivent et me témoignent leur gratitude. 

Parmi ces personnes, beaucoup de lecteurs, d’auteurs et de libraires. Plus rarement des éditeurs qui n’aiment pas qu’on érafle leurs protégés et des journalistes, dont je fustige la complaisance de caste. 

Merci infiniment pour votre fidélité, et bonne année 2022 !

Et vous, comment vivrez-vous ?

Et vous, comment vivrez-vous ?

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