Point sur la politique de couverture.
Je me permets d’en parler pour avoir eu la chance, dans une vie antérieure, de piloter l’identité visuelle d’un éditeur grand public.
Je proposerai cinq catégories (vous pouvez challenger) :
1° Couverture unique imposée - sobre.
--> Exemples : Sabine Wespieser ou les Éditions de minuit qui fracassent l’égo de leurs auteurs sur leur légendaire couverture blanche à l’étoile.
2° Couverture imposée avec sur-couverture ou bandeaux pour servir la diversité du propos.
--> Exemples : Gallimard, Grasset, Verdier, Rivages, Le Seuil, Stock, La Martinière... On garde l’effet de collection tout en laissant s’exprimer l’auteur.
3° Couverture commune avec une fenêtre d’expression pour chaque livre.
--> Exemples : Éditions de l’Olivier, Verticales ou, avec une mise en page en rupture, Philippe Rey.
4° Style visuel unifié.
--> Il s’agit, par le graphisme, l’illustration ou la photo de tresser un fil rouge entre toutes les parutions. Il est conceptuel avec Notabilia, typographique chez L’iconoclaste, marqué par une forme chez La Peuplade ou L’Antilope, répétitif chez Gallmeister et Zulma (ce papier peint…), iconique à La Manufacture de livres, élégant et coloré chez Liana Lévi.
5° Zéro logique
--> Dans ce cas, le seul point commun entre les ouvrages est le logo de la maison. Sinon, tout est à l’avenant. L’identité de la maison s’en trouve brouillée.
Si j’ai une faiblesse pour les catégories 2 et 3, une seule règle doit prévaloir : un jeu gagnant-gagnant entre l’identité de maison d’édition et celle de l’auteur. On doit comprendre de quelle maison (famille) il s’agit, tout en ayant envie d’en découvrir la nouvelle parution (progéniture). Un équilibre fragile.
Et vous, quelle politique de couverture préférez-vous ?