Souvenirs du théâtre des opérations
J’avais gardé un excellent souvenir de son roman « Le jardin du bossu » (voir ma chronique) et c’est sur cet a priori positif que je me décidai à lire « Souvenirs du théâtre des opérations ». Bien mal m’en a pris.
À l’image du dernier, et décevant, livre de Florent Oiseau, Franz Bartelt épuise son talent dans des brèves de comptoirs dignes d’un boomer aviné et nostalgique, j’allais dire « vinaigri », à la limite du déprimant (pages 94-95).
N’est pas Jean-Marie Gourio qui veut. On l’oublie trop souvent : les types qui pérorent au café sont d’un ennui mortel, accumulant poncifs et lapalissades. Ce recueil en est bourré. L’auteur pense être un maître absolu de l’absurde (voir ces nouvelles « La Chaise », « Le surdoué » ou « La solitude ») parodiant Raymond Devos qui lui, savait émerveiller par l’intelligence et la poésie de son propos.
Encore un exemple d’ouvrage de confinement, pondu par un auteur en manque d’inspiration qui s’en remet à ses ficelles habituelles pour nous tricoter un truc présentable.
C’est dommage parce qu’en de très rares occasions, la plume de l’auteur surgit du néant. Quand il agite le glauque notamment (exemples pages 76 et 112), le récit en devient jouissif.
Bilan : 🔪