Necropolis

Necropolis

New York est cette Babel du crime où les meurtres s’enchaînent au rythme des saisons, le printemps pour les noyés, l’été pour les poignardés, l’automne pour les tabassés, l’hiver pour les suicidés.

Paul Konig est le chef de l’Institut médico-légal. Son boulot ? Faire causer les cadavres : « Tout est écrit là, sous les yeux du médecin, comme si les organes étaient une espèce de papyrus où s’inscrivent les hiéroglyphes absurdes de nos vies ». Le docteur Konig est un passionné, un artiste, un homme intègre que l’ambition et la combine politique révulsent. S’il avait voulu s’enrichir, il se serait mis à l’ombre dans une clinique privée.

Le docteur Konig ne résiste pas à l’appel du sang et de l’énigme, aux horreurs que la ville lui refourgue quotidiennement. Il doit examiner et comprendre. Mais il a beau côtoyer la mort sous toutes ses formes, jamais il ne se résigne à pardonner ceux qui l’ont donnée. Tous, flics, juges, enquêteurs, savent qu’avec lui à la morgue, les plus sombres mystères ont une chance d’être résolus.

Outre son incapacité à lâcher prise, Paul Konig a un talon d’Achille : sa fille. Ce puissant roman noir est construit sur l’inextricable entremêlement de ses vies, celle d’un professionnel dévoué, et celle d’un père désarmé.

New York offre un cadre idéal aux affaires qui agitent les inspecteurs de ce récit mais c’est le portrait remarquable du docteur que je retiendrai avec un dernier chapitre en apothéose, implacable et magnifique. Cela faisait longtemps que je n’avais pas lu une fin de roman si réussie.

Bilan : 🌹🌹🌹

Une trajectoire exemplaire

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L'ancêtre

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