Le garçon

L’épopée. À propos de « le garçon ». Le roman de Malte est porté par un souffle épique, si beau, si fort qu’il rappelle ces oeuvres où la grande histoire tourne autour du héros comme « cent ans de solitude », « les Thibaut » ou « les mémoires de Barry Lindon ». L’auteur a voulu tout dire, tout couvrir, à la recherche d’un absolu, comme s’il avait pour guide l’orgueil de décrire, mieux que personne avant lui, l’innocence, l’état sauvage, l’amour, l’érotisme, la religion, la guerre, tous les états de la vie, jusqu’à la mort. En cela, d’aucuns trouveront ce roman naïf. Moi je pense que cette candeur lui donne toute sa puissance narrative. Oui, cet enfant sauvage qui jamais ne parle, au mépris de l’instruction qu’il reçoit, rend sceptique. Oui, cette jeune oie blanche s’initie bien trop vite aux plaisirs de l’amour. Oui, l’escapade finale à travers la jungle, retour nécessaire à la nature, à sa nature, paraît télescopée. Et pourtant ! Il est impossible d’abandonner la trace de ce Garçon. D’un point de vue stylistique, j’ai beaucoup aimé ces chapitres « sériels » qui surgissent comme des pages de codage ou des intermèdes musicaux. Vivement le prochain roman.

Bilan : 🌹🌹🌹

Sérotonine

Sérotonine

La rue

La rue