Le club des métiers bizarres
Gilbert Keith Chesterton est un écrivain anglais dont l’imagination n’a aucune limite. Ni la peur de ridicule, ni le poids des conventions ne semblent pouvoir enrayer son audace. En cela, il est un peu l’ancêtre et l’inspirateur des Monty Python dont les divines pitreries (ex : the Ministry of Silly Walks) m’ont rappelé certains passages de ce Club des Métiers Bizarres.
J’aime les métiers étranges ou méconnus. Ils sont d’une grande poésie. Prenez le temps de savoir ce que font les feutiers, les effaroucheurs, les tribologues, les thanatopracteurs ou les verbicrucistes. Chesterton en a trouvé d’autres, aussi géniaux que farfelus : « La personne qui ressent ce désir d’une vie mouvementée paie à l’Agence de l’Aventure et de l’Inattendu une somme annuelle (…) En retour, l’Agence l’environne d’évènements effrayants et maléfiques ». J’ai aussi adoré « l’organisateur de réparties ».
Basil Grant est un juge qui a pété les plombs en pleine audience : « De son siège, il reprochait aux coupables non pas tant leurs délits légaux que des choses dont on n’avait jamais entendu parler dans une cour de justice : un égoïsme monstrueux, le manque d’humour, ou une morbidité délibérément entretenue ». Basil deviendra un justicier, à sa manière. Le découvrir est le fil rouge de ce livre, passionnant, un peu désuet, auquel on pourra reprocher le caractère répétitif de ses péripéties.
Bilan :🌹