La Sainte Touche
Ça me fait mal au cœur de le dire parce que j’adore le parcours de cet auteur : je me suis ennuyée grave à la lecture de son livre.
C’est toujours pareil. Quand on s’attaque à un sujet anecdotique - ici les mésaventures d’un alcoolo-camé-paumé qui tente de se sortir de la mouise - il faut que la langue soit d’une grande inventivité, que ça se bouscule entre les lignes. Pour parler de cul, de drogue, de picole, de baston ou de bagnole, on n’a jamais fait mieux que Blondin, London et surtout, Frédéric Dard qui réussissait à être intelligent, drôle et incisif en même temps. À titre d’exemple, une de mes citations préférées du maître : « Mesdames, vaut mieux une chiée de types qui posent leur pantalon en votre honneur, qu'un seul qui vous le fait repasser ». De cette verve, Djamel Cherigui est très loin.
Ce qui m’a horripilée dans son style, c’est la répétition d’une idée sur une page entière (ex : p73 ou 152) : « (…) Il me persécute ! Me traumatise ! Me tue à petit feu ! Il m’esquinte ! il m’étouffe ! Il me crève ! (…) », et vas-y que j’enchaîne les synonymes et les expressions similaires. Ok, gars, on a compris, inutile de nous servir ton lapin à toutes les sauces.
Pour l’histoire, je vais la faire courte. C’est un keum qui s’est tiré de chez son daron. Il zone avec les clodos avant d’tomber sur un Ali qu’a changé son blaze en Alain pour être couleur de muraille chez les p’tits blancs. Le keum n’a pas de flouze, alors il bosse pour Ali, et il aura plein d’ennuis. The End.
Bilan : 🔪