Idiotie

Esthète comme ses pieds. À propos de « Idiotie ». Quand j’étais au lycée, j’avais un professeur de français exceptionnel qui m’avait donné le goût de la littérature. Il me disait que la plus grande qualité d’un homme de lettres, outre son talent, c’était sa capacité à rendre son érudition accessible au plus grand nombre. Il ne s’agit pas de se galvauder mais de rechercher l’universel. Il n’y a pas de honte à devenir intelligible. C’est la beauté du savoir offerte à chacun, la singularité d’un style qui n’exclut personne. Le contraire de cette « idiotie ». Un cuistre qui se soucie peu des lecteurs en abusant du point-virgule et des deux points. Guyotat se complaît dans une « recherche littéraire fondamentale”, indispensable certes, mais qui prive la lecture de sa dimension principale : le plaisir. Et puis, comble du sacrilège, il fait passer le lecteur pour un imbécile. J’ai repensé à Pennac et don droit d’abandonner un livre en cours de route. Je ne me suis pas gêné. Je placerai ce livre dans mon cabinet de curiosité, parmi d’autres bizareries, et je le consulterai parfois, entre fascination et exaspération. Je songe à Romain Gary qui a fait passer des messages extraordinaires à travers une langue novatrice et compréhensible de tous. Je propose que nous laissions Guyotat à son quant-à-soi lexical.

Bilan : 🔪🔪🔪

Là où les chiens aboient par la queue

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Le grand cahier

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