Le théorème de Roitelet
J’ai profité des vacances pour aller fouiller derrière les rayons de ma bibliothèque et j’ai trouvé « Le théorème de Roitelet » de Frédéric Cathala (2004), un premier roman étonnant qui fait furieusement penser à la trilogie du désastre de Pierre Lemaître. Avec talent, l’auteur raconte les mésaventures du colonel Roitelet, un mathématicien persuadé que ses formules aideront la France à gagner la guerre. Ses petits calculs ne sont pas du goût de ceux qui profitent du conflit pour s’enrichir ou monter en grade.
En découvrant la vie d’un bataillon de Corses enterré dans les tranchées, on partage le quotidien éprouvant des poilus. En perçant les intrigues des sphères de commandement, on comprend pourquoi les ordres les plus stupides ont envoyé les hommes à l’abattoir. En prenant le pas de Léonore et de Fernande, on imagine ce qu’ont enduré les femmes de l’arrière, avant d’obtenir la reconnaissance qui leur était due.
De ces récits rocambolesques surgit le thème principal du roman : l’iniquité d’une guerre qui, au fil du temps, versa dans la folie. La page 250 est la parfaite illustration des situations absurdes vécus par les malheureux combattant. Elle m’a rappelé quelques scènes mythiques du merveilleux film de Jean-Jacques Annaud, « À nous la victoire ».
Bilan :🌹🌹